L’étendue vibre
Au fond des criques intimes
où les ressacs rongent nos fibres et nos tissus,
nous oublions,
tapis dans nos chagrins,
Qu’au loin, qu’autour
L’étendue vibre.
Comment y pénétrer?
Comment surgir de ces ravages?
Extirper l’âme de ses dégâts?
Comment restituer beauté à la beauté?
Comment soutenir,
même d’un cœur en fracture,
Le jeu précaire et prodigue
De cette vie
Aux aguets?
Andrée Chédid |
Et moi de répondre :
En entrant dans la ronde, où chacun, singulier,
dans le cercle se fond et se fonde ;
où chacun, et l’ensemble,
joignent les gestes au souffle,
règlent ses pas au rythme ;
où tous respirent à l’unisson.
Ainsi l’ensemble, et chacun,
s’offrent comme un berceau
au Mouvement qui ne change pas,
au Feu qui ne s’éteint jamais,
à la Source qui ne se tarit pas et qui,
à l’infini, sur ses ondes…. vibre
… éternellement.
Pierre ZuCi
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